vendredi 5 avril 2013

Quand l’humanisme devient un songe musical





L’histoire ne se répète pas : « L’humanisme contemporain reste à inventer ». Il ne s’agit pas non plus de nier cette unité de pensée déjà existante qui lie les hommes entre eux. Mais L’humanisme contemporain ne sera pas un mouvement homogène bien défini mais bien un « festival » de pensées fait par les Hommes rassemblés autour d’un projet "musicaliste". Un mixage sonore d’idées et d’émotions rythmés par « les instrumentalistes » que nous sommes. Comme un couplage de notes et de partitions qui mobilisent harmonieusement le cœur des hommes, portés par une vision humaniste disparate et large d’esprit.

Habituellement, on dit que l’humanisme découle de toute doctrine qui a pour objet l’épanouissement de l’homme. D’un autre côte, il est plutôt apparenté à un mouvement littéraire et philosophique qui affirme la valeur de l’homme en tant qu’humain. C’est ainsi que certains lui prête d’être un modèle d’existence selon lequel l’homme doit se construire indépendamment de toute référence ou de critère religieux. De la renaissance aux lumières, l’on a vu que l’humanisme place l’homme au centre de ses préoccupations devenant carrément une divinité à l’époque médiévale. Alors qu’autant que courant de la pensée humaine revendiquant les privilèges de la raison, cette dernière est devenue un agent tout-puissant de l’humanité. En concevant l'homme comme un animal rationnel : Durkheim a inventé la sociologie, Lévi Strauss a révélé les structures latentes des sociétés, des langues et des fantaisies, Freud a analysé l'Inconscient et les rêves... Ces constructions semblent échapper à la volonté, à l'individu, elles apparaissent seulement en comparant entre elles les paroles et les actions des hommes. La subjectivité devient une illusion. N'y a-t-il donc pas de sens à cela ?

Dès lors, on peut se poser la question suivante : Que manque-il à la Raison ? Sans doute, des valeurs, des croyances, le sentiment esthétique ? Pour ma part, l’humanisme se place en réalité comme un système de valeurs et de principes qui affirme autrui comme une autre conscience dans une affectation harmonieuse. L’humanisme devient alors l’écho qui raisonnera en nous à travers l’expression musicale. « La musique rachète l’homme » dit-on, probablement dans le fait que l’humanisme se manifeste souvent dans les activités intrinsèquement désintéressées et épanouissantes. Mais pris d’un ego matérialiste, la réalité des choses peut littéralement changé. Mais ce n’est pas pour autant qu’on doit lui réfuter son privilège.

L’humanisme est paix universelle et coexistence en devenant la véritable traduction réaliste du modèle de surhomme Nietzschéen : la musique devient celle qui convertie en creusant les voies d’un ciel mystérieux et divin. C’est donc tautologique de dire que la musique est la première chose qui touche l’homme et donc par extension qu’elle soit un vecteur d’humanisme. La musique reste aussi avant tout une science et un langage, un art et une pratique sociale qui a participé au courant de l'humanisme. Dans cette portée, la musique est un amalgame de compositions réfléchies et ouvertes se transformant en une « vertu secrète et quasi incroyable à émouvoir les cœurs ». Pour que l’humanisme musical se concrétise, la musique doit devenir la « seconde langue obligatoire » de toutes les écoles du monde. Ils disent : “when the music’s over turn of the light”, notre survie dépend du renouvellement de l’illumination musicale.