mardi 16 juillet 2013

L'amour de la musique rend aveugle, sourd et muet.


Se peut-il ? Se pourrait-il qu'il ait autant d'émotions qui me transpercent le cœur, qui me donnent la chair de poule et qui finissent par me donner les larmes aux yeux ? Non non, je ne suis pas en train de décrire les effets d'un chagrin d'amour, mais bien les effets sonores de la musique.


Chaque nuit, j'entretiens des liaisons musicales par dizaine. J'aime entendre l’âme de chaque chanson retentir en moi. J'aime que leurs paroles me transpercent les orifices. Comme une libertine groupie, je les écoute et je l'ai chérie comme de nobles amantes d'une seule nuit. Il me prend parfois de dire que mes multiples romances musicales vont me falloir des liaisons cacophoniques, mais chacune d'elles me transporte dans d'autres cieux. Je me prends bien du plaisir à cette variation d'air exubérante, car la monogamie musicale est presque interdite de nos jours. La multiplication des conquêtes serait même à prescrire contre le mono-sensationnalisme. Musique douce ou violente, chacune d'entre elles me donne l'illusion de ses propres accords avec la vie.

Le progressisme musical est sans limites, mais pas sans illusion. Mais, je ne veux rien entendre. Comme noyer dans un océan, porté par le rythme de ses vagues, rien ne peut couper le son. Je respire les mélodies toujours à la recherche du trésor musical rarissime et à chaque refrain, je me perds dans l'étendue de la passion. Quand j'atteins enfin le nirvana, je me mouve dans la marée mélodieuse. Quand il faut refaire surface, la nostalgie de l'émotion me retient dans un mutisme fracassant. Et pour finir, la mémoire du passé qui me hante emporte ma voix au loin dans la locomotive de l'émotion.

Voici mon compagnon du moment,


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